Exposition Laurent Houssin 2010

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          Laurent Houssin est né en 1967. L’année de la création de l'Agence Nationale pour l'emploi, de l’autoroute Paris-Lille et du lancement de la première carte bleue. Ne cherchez pas ici un rapport avec son destin d’illustrateur et de dessinateur de bandes dessinées, il n’y en a aucun. Non ! l’avenir de Laurent s’est enraciné ailleurs… Dès son plus jeune âge, Laurent dût apprendre à cohabiter avec l’incontournable bibliothèque de son père passionné et grand collectionneur de Bandes dessinées. Entre les Strange et les Spirou, Tintin et Milou, les Pif , les Pilote et les Pieds Nickelés, Pim Pam et Poum, Bob et Bobette, Zig et Puce, Conan et le barbare, il schtroumpha à l’âge de dix ans sur l’album Mister Natural de Robert Crumb génialissime dessinateur de BD underground américain aujourd’hui un peu français. Ce fût un choc profond, cette graine mettra de longues années à trouver le chemin de la lumière où nous sommes aujourd’hui. Laurent se passionna pour la BD, la Country, le Rock and roll, le Blues sans modération avec une boulimie joyeuse ? À l’instar de Robert Crumb joueur de Banjo occasionnel passionné lui aussi de country, de blues, de jazz et de bal musette. Laurent ferait de la BD. Mais avec sagesse. Il décida de se former à l’enseignement, il fit une licence, devint surveillant et pratiqua de loin le dessin et de près ses adversaires en boxe anglaise. Cette période sportive et assez physique l’éloigna un peu de sa table à dessin, mais dans les visages tuméfiés que Laurent sculptait avec vigueur et élégance, de cette humanité dépouillée d’artifices, il vit probablement réapparaître ce panthéon de personnages qui ne demandaient qu’à sortir sous l’encre de sa plume. À l’armée Il partit en Guyane avec le désir de barouder à l’aventure dans les forêts et les marécages. Il graissa ses rangers, affuta son coupe coupe, aiguisa son crayon graphite et devint le rédacteur en chef du journal du régiment Les échos du Maroni. Il dessina le pin’s de la compagnie, l’insigne de la promotion et bien d’autres choses encore. Après cette période d’aventures, il commença, non sans avoir fait le siège d’Alain Boudaïa à travailler pour le fanzine Argh puis pour Carabistouille, Jade, Caca bémol… Laurent Houssin prit le nom de Hank Eughou pour partie en l’honneur de, ou plutôt pour signifier que son enracinement dans la musique rock et l’esprit BD rock doit beaucoup à un précurseur pré-elvisien Hank William fou et cramé, mort prématurément à l’âge de 29 ans dans des conditions que je vais me permettre de ne pas décrire ici mais que Laurent m’a bien expliqué dans le détail. Le Blues… le destin de ces gens qui souffrent… le désespoir…Mais Jean qui rit et Jean qui pleure en musique. Pour Laurent cet univers est un fondement de son œuvre. Ce qui intéresse Laurent, c’est la traduction des émotions et l’esprit de dérision. Puis, Laurent va travailler pendant quelques années pour Oeil pour Oeil Multimédias, et « toucha à tout ce qui touchait » au dessin animé sur internet. En 2003 il réalisa ses premières planches BD, La noblesse des Hauteforts, une série historique dans la revue Chevaliers et châteaux forts aux éditions Larivière Jeunesse. À partir de 2006, il va participer à plusieurs collectifs et illustrer le livre La tache sur un texte d'Élise Ducange (Carabas). En 2008, il réalisa son premier album de BD Rendez-nous Miss Moule ! scénarisé par Roger Facon. Dans un sombre polar au suspense insoutenable, Laurent va libérer une équipée sauvage de gueules grotesques et attachantes. Pour ne pas trop tarder à trinquer ensemble, je ne vais pas décrire maintenant toutes les productions de Laurent : BD, affiches, flyers, pochettes de disque ; il a par exemple réalisé des affiches et des pochettes pour Marcel et son Orchestre, et très récemment la dernière couverture du programme de l’Aéronef. Il collabore aussi avec la revue le Psikopat, sur la série des Loups et celle des Barbares dont on peut voir ici quelques planches. Laurent Houssin pourrait vous dire que c’est son côté taquin qui peut le rendre provocateur, que cette provocation passe par des situations comiques et surprenantes et la caricature, mais regardez bien ! derrière ces visages extrêmes, dans ce foisonnement de personnages à grandes gueules, il y a peut-être un peu de nous-mêmes.

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